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L’assurance vie en unités de compte en 2024

En 2024, le marché français de l’assurance vie en unités de compte (UC) a drainé 66,2 Md€ de cotisations, soit un montant en hausse de +8,1 % sur un an. 

La part des unités de comptes dans l’ensemble des cotisations d’assurance vie s’établit à 38,2 % en 2024, en légère baisse par rapport à 2023. Les prestations versées sur les contrats en UC sont en légère hausse, à 31,8 Md€ (+2,4 %). La collecte nette en UC s’établit à +34,4 Md€. Dans le même temps, les transferts entre supports euros et UC sont faibles sur l’année, à hauteur de −0,8 Md€ comme la résultante d’arbitrages vers les supports euros contrebalancés en partie par les transferts liés à la loi Pacte. Au total, les flux nets en faveur des UC s’élèvent à 25,7 Md€1. Ils proviennent principalement de fonds obligataires et monétaires tandis que l’immobilier a connu une désaffection pour la deuxième année consécutive. 

À fin 2024, les provisions mathématiques en UC atteignent 584,6 Md€2, en hausse +10,0 % sur un an. Cette hausse est la résultante de l’ajustement ACAV positif (cf. infra), en lien avec la situation favorable à fin 2024 sur les marchés boursiers et obligataires, amplifiée par la collecte nette élevée. 

Les placements en représentation des UC contribuent à hauteur de 82 % au financement des entreprises. 

Ce sont 493 Md€ de financement aux entreprises, soit 82 % des placements en UC, qui se décomposent en 322 Md€ en actions, 136 Md€ en obligations et 34 Md€ en immobilier. La part investie en titre de capital ou de dette (77 %) est bien supérieure à celle observée sur l’assurance vie en euros (52 %). Près de la moitié de ces financements productifs est orientée vers les entreprises françaises (237 Md€), principalement en actions (133 Md€) et, dans une moindre mesure, en obligations (77 Md€) et en immobilier (27 Md€). 

En 2024, les supports en UC enregistrent une performance globale3 de +4,9 % (après +6,5 % en 2023).

Cette performance positive a été portée par la conjonction d’une bonne année sur la plupart des segments. Les actions et fonds à allocations d’actifs (+8,5 % et +6,8 % respectivement), ainsi que sur les produits de taux (+4,2 % sur les fonds obligataires et +3,5 % sur le monétaire). En revanche, la contribution à la performance des UC immobilières a été négative (−6,7 %). Sur les cinq dernières années, la performance annuelle moyenne des fonds nette de frais est de +4,1 %. 

Les coûts récurrents des fonds en UC s’établissent à 1,62 % et les frais des contrats en UC à 0,87 %. 

Les coûts récurrents des fonds, pondéré par les encours, ont baissé de 5 points de base (pb) à 1,62 % par rapport à 2023. Ce recul provient i) pour 3 pb d’un effet de taux sur les fonds actions (CIC41) et les fonds obligataires (CIC42) dont la moyenne respectivement à 1,85 % et 1,22 % a baissé de 5 pb et 4 pb entre 2023 et 2024 ii) d’un effet de structure de 2 pb en lien avec la hausse de la part de marché des fonds obligataires dont le taux de frais moyen (1,22 %) est inférieur à la moyenne d’ensemble mais également avec la baisse de la part de marché des fonds immobiliers dont le taux de frais moyen (2,15 %) est supérieur à la moyenne d’ensemble. 

En 2024, l’estimation du taux de frais de gestion sur encours des contrats en UC4 est de 0,88 % en moyenne pour l’ensemble du marché. Ce taux de frais est inchangé par rapport à 2023. Il s’élève en moyenne à 0,83 % en ce qui concerne la gestion libre ou pilotée lorsqu’elle est réalisée sans frais supplémentaire. La gestion sous-mandat lorsqu’elle est facturée coûte en moyenne 0,36 point de plus. 


1 Le différentiel avec la collecte nette et les transferts en affaires directes provient essentiellement des frais prélevés sur les UC de l’assureur, de l’activité des succursales et acceptations et des revenus distribués réinvestis en UC.
2 Le montant des PM en UC (584,6 Md€) est inférieur au montant des placements en UC (598,3 Md€). En effet, outre les ajustements de couverture de fin d’année, les PM (comme tous les autres éléments techniques) ne reflètent que les affaires directes France tandis que les placements sont relatifs au bilan et peuvent inclure également des affaires en acceptations ou des affaires à l’étranger via des succursales d’entités françaises. 
3 Cette performance est brute des frais des contrats en UC et nette des coûts récurrents des fonds (cf. annexe méthodologique). 
4 Il s’agit des frais de gestion sur encours y compris les frais liés à un mandat de gestion, prélevés directement sur les PM en UC par les entreprises d’assurance vie. 

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Etude statistique – L’assurance vie en unités de compte en 2024 (PDF)