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L’emploi dans l’assurance en 2023 : publication des données clés

L’Observatoire de l’Evolution des Métiers de l’Assurance (OEMA) publie son 28e rapport sur les métiers et les formations des salariés de l’assurance. Retrouvez ci-dessous la synthèse du ROMA 2024.

Avec 157 100 salariés au 31 décembre 2023, la bonne tenue de l’emploi dans l’assurance est un sujet de satisfaction unanimement partagé. La profession compte en effet 2 400 personnes supplémentaires dans ses effectifs, soit une croissance de 1,6 % au solde de l’année. En l’espace de 10 ans, ce sont ainsi pas moins de 10 000 emplois qui ont été créés !

A l’instar des métiers de l’informatique (+470 salariés), l’Indemnisation confirme l’importance de sa fonction dans les effectifs : +570 salariés (soit +1 000 depuis 2021). On observe en revanche des recompositions plus erratiques entre les autres grands domaines. Ainsi, les forces commerciales retrouvent leur volume antérieur et comblent largement leur baisse de 2022 (+2 430 vs -870 salariés). Requalification des postes et/ou mobilités internes, la Relation client, après avoir crû de 990 personnes l’an passé, diminue pour sa part de 660 personnes en 2023. Dans une moindre mesure (-280 personnes), le Pilotage économique, comptable et financier se situe toujours en cinquième place, ses effectifs fluctuant au fil des ans entre 8 700 et 9 000 salariés.

Résultante d’un turnover en hausse, mais surtout d’un choix volontaire de croissance de leurs forces vives, les recrutements opérés par les sociétés d’assurance dépassent à nouveau une barre symbolique pour culminer à 20 600 embauches. Dans ce contexte, on observe une élévation de l’âge moyen des nouveaux entrants (avec notamment davantage de séniors), en particulier dans des postes de statut Cadre, et directement en CDI (dans plus de 61 % des cas). Parmi les autres tendances, on relève le maintien pérenne des profils de niveaux ≤Bac et Bac+3. Le Bac+2 poursuit quant à lui sa lente décrue relative, au bénéficie indirect des ≥Bac+5 qui atteignent cette année leur plus haut niveau dans les recrutements, tant en valeur proportionnelle qu’absolue.

En matière d’alternance, les 4 850 étudiants-salariés recrutés (soit 200 de plus qu’en 2022, 450 de plus qu’en 2021, 1 110 de plus qu’en 2020…) fixent cette année la nouvelle valeur de référence pour la branche des sociétés d’assurance. Au-delà de ces flux, ce sont au final 630 personnes supplémentaires qui sont venues grossir encore les rangs de cette population. Avec 7 360 alternants en poste au 31 décembre, leur part dans les effectifs totaux s’établit ainsi à 4,7 %, soit son plus haut niveau historique (+0,3 point par rapport à 2022). Rappelant qu’ils n’étaient “que” 1 110 en 2003, il est intéressant de noter que le choix privilégié de cette modalité d’accès au métier se justifie aussi par la place croissante que prennent les compétences expérientielles face aux savoirs académiques.

Pour accompagner ces transitions de toute nature, le secteur de l’assurance confirme sa forte culture de formation professionnelle continue (FPC). 2023 ne déroge donc pas à la tradition puisque le taux d’accès se révèle toujours aussi exceptionnel, 90,6 % (soit 9 salariés sur 10), tandis que la durée se maintient sur la même valeur moyenne que l’an passé, c’est-à-dire 33,7 heures. A titre de comparaison interprofessionnelle, même si l’année de référence diffère, le taux national d’accès à la FPC s’est élevé à 43 % en 2021 et la durée moyenne par salarié formé à 28,2 heures.

Dans une approche par typologie de salariés, on note que si les non cadres vont relativement moins souvent en formation que les cadres (86,9 % vs 94,2 %), ces derniers bénéficient en moyenne d’une durée de moitié supérieure (41,4 heures vs 27 heures). Sans surprise, les métiers positionnés au cœur de la relation client (Indemnisation, Opérations d’assurance et Commerciaux) sont ceux qui cumulent les plus longues durées moyennes de formation. Les commerciaux, qui constituent également le premier domaine de métiers dans l’assurance (36,3 % des effectifs), vont même jusqu’à se former sur une durée une fois et demie supérieure à la moyenne de branche (47,9 heures).

Précisons enfin que moins d’un tiers des formations mises en œuvre (31,3 %) correspond à des actions requises par la réglementation et 68,7 % à des formations non obligatoires.

L’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance

L’Observatoire a pour mission d’informer la profession sur les facteurs susceptibles de faire évoluer les métiers. Ses travaux doivent permettre aux acteurs concernés d’en tirer les conséquences en termes de qualifications, ou encore de besoins de formation. Par ses éclairages, il participe à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Les travaux de l’Observatoire sont mis à la disposition des sociétés d’assurances, des organisations d’employeurs et de salariés, des étudiants, ainsi que des organismes professionnels intervenant dans les domaines de l’emploi, de la formation et de l’enseignement…

Publié chaque année, le Rapport de l’Observatoire sur les Métiers et les formations de l’Assurance (ROMA) consolide les données socioprofessionnelles de l’ensemble des adhérents de France Assureurs.

Documents à télécharger

Rapport ROMA 2024 (PDF)

Cahier statistique ROMA 2024 (PDF)

Présentation ROMA 2024 (PDF)