Cartographie prospective 2022 des risques de la profession de l’assurance et de la réassurance
France Assureurs publie la 5e édition de sa cartographie des risques auxquels notre société sera exposée. A horizon 5 ans :
- le risque cyber se place tout en haut du classement pour la 5e année consécutive ;
- les risques climatiques progressent dans le classement ;
- les préoccupations relatives à la crise sanitaire et économique sont en net recul par rapport à l’an dernier.
Pour la 5e année consécutive, France Assureurs a interrogé à la fin de l’année 2021 les directeurs métiers (assurance de biens, assurance de personnes, finance et investissement, réassurance) et les directeurs des risques du secteur de l’assurance et de la réassurance. De nombreux directeurs ont participé à cette enquête (appartenant à des sociétés représentant 97 % du secteur de l’Assurance en France).
Pour chaque risque identifié, ils ont évalué sa probabilité d’occurrence et son impact potentiel à moyen terme.
Le risque cyber se place tout en haut du classement pour la 5e année consécutive.
Les cyberattaques majeures apparaissent être la principale menace à un horizon de 5 ans. Cette opinion est globalement partagée par les dirigeants du secteur depuis la première édition du baromètre en 2016. La probabilité d’occurrence de ce risque est en revanche en hausse. C’est notamment le résultat de la forte augmentation du nombre de rançongiciels en 2020 en France. Ces attaques visent des entreprises, mais également des administrations et des secteurs stratégiques comme la santé, alimentant par ailleurs des tensions géopolitiques.
Les risques climatiques progressent dans le classement.
Deux risques environnementaux arrivent juste après le risque cyber : le dérèglement climatique en 2e position, qui progresse de 2 places par rapport à l’année dernière, et le risque de catastrophes naturelles exceptionnelles qui intègre le classement directement à la 3e place.
Les professionnels de l’assurance s’inquiètent de la recrudescence d’évènements majeurs des deux côtés de l’Atlantique : en juillet, les inondations meurtrières en Allemagne, en Belgique et dans les pays limitrophes ont coûté 13 milliards de dollars aux assureurs, tandis qu’à la fin août, l’ouragan Ida aux États-Unis a causé entre 30 et 32 milliards de dollars de dégâts. Ces évènements confirment la tendance dévoilée dans l’étude de France Assureurs sur le coût des catastrophes naturelles, qui pourrait doubler sur les 30 prochaines années par rapport aux 30 dernières. Le changement climatique contribuerait pour un peu plus d’un tiers à cette augmentation.
Les préoccupations liées à la crise sanitaire et économique sont en net recul.
Selon les dirigeants du secteur, le risque lié à la crise sanitaire et économique tend à diminuer. Conjugué à une compréhension accrue de ses conséquences par la profession, le risque épidémique recule de sept places mais demeure plus important qu’avant le début de la crise sanitaire. En effet, l’impact économique et sanitaire des différentes vagues épidémiques diminue au fil du temps grâce à la mise en œuvre de moyens de protection et à la conception rapide de vaccins.
L’environnement économique est un risque également en recul de 2 places, au 5e rang. Il apparait donc moins prégnant qu’il y a un an, grâce aux mesures de relance et aux chiffres de croissance en France.
Documents à télécharger
France Assureurs — Cartographie prospective 2022 de l’assurance (PDF)